Après la publication des résultats provisoires des élections présidentielles par la commission électorale indépendante (CENI) qui consacrent la victoire de l’opposant Felix Tshisekedi, l’homme arrivé en deuxième position, Martin Fayulu les rejettent.
Et dénonce « un putsch électoral », tout en demandant à la conférence épiscopale (CENCO) de prendre ses responsabilité et de révéler ses propres décomptes.
La CENCO avait annoncé qu’elle connaissait le « vainqueur » de la présidentielle. Le moment de vérité est donc arrivé pour les évêques congolais qui vont peser, de manière décisive, pour crédibiliser ou non les résultats publiés par la CENI.
La pression est d’autant plus forte que la France, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est invitée dans le débat en contestant les résultats annoncés qui ne seraient pas conformes à ceux constatés après le dépouillement. Le Drian, lui aussi interpelle les responsables de l’église congolaise pour qu’ils révèlent les résultats qu’ils ont en leur possession.
À l’évidence la situation se corse et la CENCO devient, de facto, l’arbitre qui, à défaut de trancher, pourrait faire basculer le pays dans la contestation et la violence ou dans un processus de dialogue politique national.
Les résultats publiés sont provisoires et permettent de constater que le taux de participation qui s’élève à un peu plus de 47% est faible. Il s’y ajoute que les électeurs du Kivu, environ 3 millions de citoyens n’ont pas pu voter et devraient le faire dans 3 mois.
Ce vote décalé a-t-il un sens, une fois que les résultats officiels seront publiés, vers le 15 janvier, ou dans 10 jours ?
La victoire de Felix Tshisekedi est une surprise qui pourrait en créer d’autres.