La publication des résultats provisoires des élections générales en République démocratique du Congo a été reportée à une date ultérieure. Initialement annoncée pour dimanche, l’annonce du successeur de Joseph Kabila aura lieu « la semaine prochaine », selon la Commission électorale.
« Nous demandons à l’opinion nationale de garder patience ». C’est en ces termes que le président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a annoncé le report de la publication des résultats des élections présidentielles sans avancer aucune autre date.
Cause officielle du retard des résultats : leur lente remontée depuis les bureaux de vote vers la Céni. “Le taux de traitement qui était de 20% le 3 janvier, est à ce jour à 53%“, selon M. Nangaa.
Trois principaux candidats se disputent cette succession, l’ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shandary, soutenu par le président Kabila, et les deux opposants Martin Fayulu et Félix Tshisekedi.
Des troupes US mobilisés
Selon les observateurs, la CÉNI et son président sont sous pression pour donner des résultats conformes à la vérité des urnes. Cette demande a été formulée par la puissante Conférence épiscopale congolaise, le chef de la mission d’observation de l’Union africaine et l’Union européenne.
Le président américain Trump a même fait savoir qu’il avait positionné 80 éléments des forces armées au Gabon, à une heure trente de vol de Kinshasa, officiellement pour « protéger les intérêts américains en RDC ».
Ces troupes disposent « d’équipements de combat appropriés » et d’autres pourraient être déployés au besoin au Gabon, au Congo-Brazzaville et même en RDC, ajoute Trump. Ces forces « resteront dans la région jusqu’à ce que la situation en RDC devienne telle que leur présence n’est plus nécessaire », a annoncé le président américain.