Le député mauritanien anti-esclavagiste Biram Dah Abeid a été libéré. Député et leader du mouvement anti-esclavagiste IRA, a réaffirmé le 1er janvier sa détermination à poursuivre son combat contre le racisme et l’esclavage.
Libéré après 5 mois de détention préventive, le député était jugé par un tribunal correctionnel qui l’a condamné à 6 mois de prison pour tentative d’atteinte à l’intégrité d’autrui, suite une plainte d’un journaliste qui l’accusait de l’avoir menacé. Ce dernier a finalement retiré sa plainte.
À l’origine de cette condamnation, une action en justice d’Abdallah Deddah, journaliste mauritanien et auteur d’un documentaire sur l’alliance entre le parti baassiste Sawab et le mouvement IRA. Après diffusion du film, les deux hommes ont eu un désaccord sur le contenu éditorial. Abdallad Deddah a porté plainte pour injure, menace et incitation à la haine. Une accusation rejetée par le mouvement auquel appartient Biram Dah Abeid, qui a dénoncé une campagne de diabolisation du leader harratin à l’approche des élections législatives du 1er septembre dont il est candidat pour un siège de député sur la liste nationale.
La libération du député et président du mouvement abolitionniste IRA, a été fêtée par ses partisans, selon Radio France Internationale (RFI). Des centaines d’entre eux ont défilé de la prison centrale de Nouakchott jusqu’à son domicile dans la banlieue sud de la capitale mauritanienne.
« J’ai été trainé pour la énième fois dans les geôles insalubres des prisons injustement, seulement pour m’empêcher de participer aux élections », a déclaré le député Biram Dah Abeid. « Voilà c’est ce grand défi de l’instrumentalisation du juge qui se plante ici contre la volonté du peuple mauritanien et de l’élite mauritanienne d’arriver à bâtir une véritable démocratie », a-t-il ajouté, cité par RFI.