Le Burkina Faso a décrété lundi l’état d’urgence dans plusieurs provinces du Burkina Faso. Le pays est en proie à des attaques terroristes récurrentes et meurtrières.
L’état d’urgence accorde notamment des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui de procéder à des perquisitions à domicile, de jour et de nuit. Certaines libertés fondamentales peuvent être restreintes, comme la liberté de circulation.
La décision a été prise par le président du Burkina et concerne certaines provinces du Burkina Faso, à l’intérieur de sept régions (sur les 13 que compte le pays). Il s’agit des régions des Hauts Bassins, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-est, de l’Est, du Nord et du Sahel. La liste des provinces concernées sera précisée dans un décret présidentiel.
Selon l’AFP, cette annonce fait suite à une rencontre avec la hiérarchie militaire, convoquée après la mort de dix gendarmes, tués jeudi dans une embuscade à Toeni, une localité située au nord-ouest de Ouagadougou.
D’abord concentrées dans le nord du pays, les attaques terroristes se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin, qui est désormais une deuxième grande zone d’insécurité.
Les forces burkinabè semblent incapables d’enrayer le mouvement et les terroristes étendent leur influence sur des zones de plus en plus grandes, tandis que beaucoup critiquaient l’apathie des autorités, écrit l’AFP.
Les attaques attribuées aux groupes terroristes ont fait plus de 270 morts depuis 2015. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.