La longue attente des résultats et des premières tendances va tenir en haleine lundi la République démocratique du Congo. Le pays a tenu dimanche ses élections présidentielles de pour désigner le successeur du président Joseph Kabila.
Les heurts n’ont toutefois pas épargné le déroulement des présidentielles congolaises. Quatre personnes ont été tuées dans le Sud-Kivu où un agent électoral a voulu bourrer les urnes en faveur du dauphin de Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, a accusé un proche du candidat de l’opposition Félix Tshisekedi.
Les deux principaux candidats de l’opposition ont déjà contesté dimanche soir le déroulement des opérations de vote dans le plus grand pays d’Afrique sub-saharienne.
L’autre candidat de l’opposition, Martin Fayulu, a dénoncé « de nombreuses et graves irrégularités » dans le déroulement des opérations de vote. Fayulu affirme par exemple que ses observateurs « ont été chassés de plusieurs bureaux de vote ».
Selon l’AFP, un sondage a donné cette semaine le dauphin perdant face au candidat d’opposition Martin Fayulu. Les résultats provisoires ne doivent être proclamés que samedi prochain, d’après la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Le compte à rebours a commencé avec le comptage manuel des voix de Kinshasa à Goma et de Lumumbashi à Tshikapa.
Quelque 40 millions d’électeurs, dont beaucoup de jeunes, ont été appelés à désigner le successeur du président Joseph Kabila, contraint de ne pas briguer un troisième mandat, interdit par la Constitution.