Le parti UNIR du président togolais, Faure Gnassingbé, a obtenu la majorité aux législatives.

L’Union pour la République (UNIR) a obtenu 59 des 91 sièges à l’Assemblée nationale lors des élections législatives du 20 décembre. Le parti du président Faure Gnassingbé s’assure ainsi une majorité confortable suite à ces élections, boycottées par la principale coalition de l’opposition.

Selon des résultats officiels provisoires, 850 candidats issus de 130 listes (105 pour 12 partis politiques et 25 pour les indépendants) ont pris part à ces élections. Le taux de participation officiel est de près de 60% d’électeurs inscrits, les partis boycottant le scrutin ayant invité leurs supporters à ne pas s’inscrire sur les listes. Les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont salué la bonne tenue de ces législatives.

Pour l’AFP, UNIR pouvait espérer, sans les principaux partis d’opposition, remporter les 4/5 des sièges au Parlement (73 sièges contre actuellement 62) pour faire passer aisément une réforme constitutionnelle autorisant le président Faure Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025. Les partis de l’opposition avaient dénoncé des « irrégularités » dans la préparation du scrutin. L’opposition a dénoncé la partialité de la CEDEAO, et considère qu’elle n’avait pas suffisamment de représentants à la Commission électorale pour un scrutin libre et équitable.

Toutefois, le parti au pouvoir pourra compter sur son allié principal, l’Union des forces de changement (UFC) de l’ex-opposant historique Gilchrist Olympio, arrivée en deuxième position avec six députés et d’autres partis et indépendants.

Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a succédé dans la violence à son père, le général Eyadéma Gnassingbé, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans.

Après plus d’un an de grave crise politique, et des dizaines de marches de protestation, certaines massives, les leaders de la principale coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C-14) n’ont pas présenté de candidats, et n’auront plus aucune représentation au Parlement. Ils ont toujours réclamé davantage de transparence et des réformes constitutionnelles pour permettre la limitation du mandat présidentiel.