La signature de nouveaux accords sur l’exploitation du gaz, par les ministres mauritanien et sénégalais chargés du Pétrole et du Gaz, et des deux présidents, a eu lieu à Nouakchott.


Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé vendredi à Nouakchott de nouveaux accords gaziers. Ces accords sont les derniers nécessaires avant le lancement de l’exploitation d’un important champ gazier marin à la frontière entre les deux pays à l’horizon 2022.

La signature de ces nouveaux accords, par les ministres mauritanien et sénégalais chargés du pétrole et du gaz, a eu lieu en présence des chefs d’État des deux pays, Mohamed Ould Abdel Aziz et Macky Sall, et des représentants du britannique British Petrolium (BP) et de l’américain Kosmos Energy, en charge du projet d’exploitation.

La construction des installations d’exploitation devrait démarrer au début de l’an prochain et les premiers mètres cubes de gaz être livrés en 2022, selon un communiqué de BP. Le montant des investissements et leur répartition entre les partenaires privés et publics n’ont pas été précisés.

Les investissements engagent la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM) et Petrosen, « en tant que membres de l’association des contractants », à « participer aux investissements pour la construction des installations de production », selon le communiqué, relayé par les médias.

En février dernier, Nouakchott et Dakar avaient déjà signé un accord de coopération internationale (ACI) portant sur l’exploitation du gisement de gaz du Grand-Tortue-Ahmeyin (GTA) et réglant le « développement de l’exploitation et le partage des ressources, ainsi que les conditions de règlement des litiges ».

Les deux voisins ont franchi une étape supplémentaire vendredi en s’entendant sur la « fiscalité applicable aux sous-traitant » de ce projet transfrontalier, l’accord de financement des deux compagnies nationales (Petrosen côté sénégalais et la SMHPM côté mauritanien), la commercialisation du gaz naturel liquéfié, ou encore l’autorisation d’exploitation d’un projet qui était jusqu’à présent dans sa phase exploration, selon un communiqué du ministère sénégalais du Pétrole et des Énergies.

Le gisement de GTA a été découvert en 2015 par Kosmos Energy. Le projet doit, selon BP, permettre de produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié en moyenne par an.