Nouvelles violences intercommunautaires en RDC. Au moins 46 personnes ont été tuées et plus de 60 blessés depuis dimanche dans une province de l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC). En trois jours, plus de 4.000 réfugiés auraient traversé le fleuve Congo fuyant ces violences meurtrières.
Les violences auraient éclaté quand des membres de l’ethnie des Banunu ont voulu un de leur chef coutumier sur les terres d’une autre communauté, les Batendé. Ces violences ont eu lieu dans la province du Maï-Ndombe, située au bord du fleuve Congo, partageant la RDC et le Congo-Brazzaville. La région est peuplée de pêcheurs et d’agriculteurs.
En trois jours, plus de 4.000 réfugiés, avec des blessés parmi eux, ont traversé le fleuve Congo fuyant ces violences meurtrières, selon les autorités du Congo-Brazzaville.Trois d’entre eux sont morts de leurs blessures, selon cette même source.
« Ces violences ne sont pas liées à la campagne électorale en cours dans le pays. Il s’agit d’un conflit entre deux communautés », a déclaré à l’AFP Gentiny Ngobila, gouverneur de la province du Maï-Ndombe, à cinq jours des élections à hauts risques en RDC.
Les Batendé aurait un « ascendant » sur les Banunu « lesquels seraient plus nombreux à traverser le fleuve Congo » pour trouver refuge au Congo, écrivaient mardi les Dépêches de Brazzaville.
Entre 2009 et 2010 au moins 110.000 personnes fuyant un autre conflit inter-ethnique dans la province de l’Équateur (nord-ouest de la RDC) avaient trouvé refuge dans le Département de la Likouala, dans l’extrême nord du Congo-Brazzaville.
Au moins six personnes ont été tuées dans des violences pré-électorales en République démocratique du Congo. Kinshasa nie tout mort en lien avec la campagne.