La page formation d’un gouvernement d’union nationale en Tunisie est enfin fermée avec le vote de confiance en faveur de l’équipe présentée par le premier ministre Youssef CHAHED. Sur 194 députés présents(sur un total de 217), 167 ont approuvé et seulement 22 ont voté contre tandis que 5 se sont abstenus.
Maintenant Youssef Chahed et ses ministres vont pouvoir s‘atteler à la tâche de résoudre concrètement les problèmes auxquels leurs concitoyens sont confrontés. Et ils sont nombreux et urgents à la fois : économiques, sécuritaires, sociaux etc.
L’économie est dans une situation très préoccupante avec un secteur touristique durement touché par la désaffection des occidentaux à la suite des attaques terroristes sanglantes perpétrées par les djihadistes. Ces derniers ciblent particulièrement la Tunisie, seul pays où « le Printemps arabe » a vraiment pris racine.
Le gouvernement de Youssef Chahed suscite beaucoup d’espoir car le parti islamique ENNAHDA, majoritaire au Parlement, y est bien représenté et semble déterminé à jouer le jeu de la solidarité gouvernementale. ENNAHDA a même théorisé récemment sa « sortie de l’Islam politique ». Mais l’argumentation peine à convaincre les analystes de la scène politique tunisienne.
Quoiqu’il en soit les défis sont multiples et de taille pour le plus jeune premier ministre que la Tunisie ait jamais eu.