La région du nord la Côte d’Ivoire subit d’importantes coupures d’électricité depuis quatre jours. Le pays est pourtant exportateur d’électricité vers le Mali et le Burkina. Un plan national prévoit même de doubler la production électrique du pays d’ici 2020 puis de la tripler d’ici 2030.
A Korhogo, Ferkessedougou, Tingréla, Boundiali, les quatre grandes villes du Nord ivoirien, les habitants doivent se passer d’électricité de la tombée de la nuit à 18 heures jusqu’au matin à 7 heures. Une situation qui contraignant des femmes à accoucher à la lumière de lampes à pétrole dans des maternités, selon des témoignages rapportés jeudi par un correspondant de l’AFP.
La Compagnie nationale ivoirienne d’électricité a expliqué dans un communiqué mercredi ces perturbations par d’« importants travaux engagés à la suite d’un accident qui a entraîné la chute de trois pylônes de la ligne haute tension alimentant les localités de l’ouest et du nord » de la Côte d’Ivoire. « Il y a également, en même temps, des travaux de renforcement d’autres lignes à haute tension », a précisé jeudi la direction de la communication de la CIE.
A Tingréla, toute la ville a été plongée dans le noir ces quatre dernières nuits. Boundiali s’est aussi passée de courant depuis deux nuits. A Korhogo, les délestages de courant se font quartier par quartier depuis deux nuits.
La Côte d’Ivoire, qui dispose d’un réseau de 5.000 km de lignes à haute tension, projette de doubler sa production électrique d’ici 2020, de 2.200 mégawatts, à 4000 MW, puis de la tripler d’ici 2030, à 6.600 MW. Via les lignes à haute tension du nord ivoirien, elle exporte de l’électricité au Mali et au Burkina Faso.