Six ans après l’échec de négociations directes, le Maroc et le Polisario ont repris, ces deux derniers jours à Genève, leurs pourparlers sous l’auspice de l’ONU. Cette fois, les deux autres parties du conflit, désignées par l’ONU, à savoir l’Algérie et la Mauritanie ont également pris part aux débats. Les quatre parties ont été invitées pour de nouvelles discussions durant le premier trimestre de 2019.
La solution pacifique est possible
Pour l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara, M. Horst Kohler, une solution pacifique est possible pour le conflit du Sahara. Tenant une conférence de presse aujourd’hui à Genève, le responsable a affirmé que La table-ronde au sujet du différend régional sur le Sahara, qui a eu lieu mercredi et jeudi au Palais des Nations à Genève, est « un pas important vers un processus politique renouvelé pour l’avenir du Sahara ».
« J’ai hâte d’inviter les délégations à une deuxième table ronde au premier trimestre de 2019 », a affirmé M. Kohler devant la presse, en se disant convaincu qu’« une solution pacifique à ce conflit est possible ». Félicitant les délégations qui se sont « engagées ouvertement et dans le respect mutuel » dans cette table ronde, le diplomate a rappelé que l’objectif de ce processus est de trouver « une solution juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara ».
Des réactions mitigées
Le chef de la délégation du Front Polisario, Khatri Eddouh, a profité de son passage à Genève pour appeler le Maroc à « dépasser la situation de blocage dans le cadre des efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu ». S’adressant à la presse, le responsable du Front a affirmé que « ce qui est demandé au Maroc, c’est de dépasser cette situation et de travailler avec nous dans le cadre des efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu, Horst Kohler, et des résolutions du Conseil de sécurité pour une solution juste dans l’attente de la création d’un climat favorable pour instaurer un climat de confiance entre les deux parties ».
De son côté, le chef de la diplomatie marocaine, Nacer Bourita a souligné que « le Maroc a participé sur la base d’une position claire : D’abord un engagement sincère pour contribuer aux efforts de l’envoyé personnel pour parvenir à cette solution politique réaliste, pragmatique fondée sur le compromis. Deuxièmement par rapport à une volonté que l’actuel processus puisse se départir de la rhétorique des plans antérieurs qui ne sont pas applicables, des options irréalistes et même des modus operandi qui ne sont pas acceptables ».