Onze soldats sud-africains ont été reconnus coupables d’avoir agressé un mineur alors qu’ils participaient à la mission de maintien de la paix de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC). La justice militaire doit prononcer ultérieurement une peine contre ces soldats, selon l’état-major sud-africaine.
Les soldats reconnus coupables faisaient partie de la Mission de stabilisation des Nations unies (Monusco) en RDC. Les militaires avaient été initialement inculpés pour actes de torture mais ces charges ont été abandonnées et ils n’ont été reconnus coupables que d’agression.
Selon l’AFP, les faits s’étaient déroulés en janvier 2018. Les soldats sud-africains, stationnés dans la province du Kasaï (sud), s’étaient livrés à des violences contre la victime, âgée de 17 ans, qu’ils soupçonnaient de leur avoir volé des seaux.
Dans un communiqué de l’armée sud-africaine, relayé par l’AFP, le chef d’état-major de la Force nationale de défense sud-africaine (SANDF), le général Solly Shoke, « se réjouit de ce procès rapide et de la condamnation de ceux qui ont sali la réputation des « soldats de la paix » de la SANDF en RDC ».
Lancée à partir de 2000, la mission de stabilisation des Nations unies (Monusco) en RDC constitue sa plus importante et coûteuse – plus d’un milliard de dollars par an – mission de maintien de la paix dans le monde. Elle compte 17.000 soldats dont un millier de Sud-Africains.
Des élections générales sont prévues le 23 décembre en RDC. Elles ont été deux fois reportées depuis la fin du deuxième et dernier quinquennat constitutionnel de l’actuel président Joseph Kabila en décembre 2016.