Quatre soldats et 14 rebelles ont été tués dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) dans des combats entre l’armée et des miliciens. Ces derniers sont regroupés autour de l’ex-officier William Amuri Yakutumba qui s’est retourné contre le président Joseph Kabila.
Un soldat et deux rebelles ont été tués dans ces affrontements qui mettent aux prises l’armée aux groupe armé Yakutumba, du nom de l’ex-officier William Amuri Yakutumba qui a pris le maquis contre le président Joseph Kabila. Les combats ont lieu dans le territoire de Fizi, province du Sud Kivu.
Ces miliciens seraient alliés aux rebelles du Front national de libération (FNL) du Burundi voisin, selon plusieurs sources de la région interrogées par l’AFP.
« Les rebelles ont déjà perdu 12 combattants, parmi eux le commandant Alida, l’adjoint de Yakutumba », avait déclaré dimanche un porte-parole de l’armée dans la région, le capitaine Dieudonné Kasereka. « Trois soldats sont morts noyés avec leurs armes dans une rivière », a-t-il ajouté à l’AFP.
En septembre 2017, la milice Yakutumba avait directement menacé l’une des grandes villes de la province du Sud Kivu, Uvira, grand port sur le lac Tanganyika en face de Bujumbura. La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) avait dû intervenir avec des hélicoptères. En février de cette année, l’armée congolaise avait affirmé avoir « anéanti » les Yakutumba lors d’une offensive.
Riche en minerais, le territoire de Fizi était le fief de la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, le père de l’actuel président congolais, et de l’Alliance des forces démocratiques de libération (AFDL) qui a pris le pouvoir en renversant en mai 1997 le maréchal Mobutu Sese Seko.
Plus d’une centaine de groupes armés sont répertoriés dans l’Est de la RDC. Des élections sont prévues le 23 décembre dans le pays pour désigner un successeur au président Kabila et élire des législateurs.