Le président sortant, Macky Sall, est investi par la coalition Benno Bokk Yakaar.

DÉMONSTRATION DE FORCE À DIAMNIADIO

Du jamais vu à l’occasion d’une investiture d’un candidat à l’élection présidentielle sous les tropiques ! Un show à la sénégalaise avec les divas de la chanson traditionnelle, les griots les plus célèbres du pays et, cerise sur le gâteau, une prestation surprise de la superstar Youssou Ndour dans un « DAKAR ARENA » flambant neuf et rempli…comme un œuf. Avec plus de 15 000 militants venus de toutes les régions et le triple voire le quadruple dans l’immense espace situé en dehors de la salle.

C’est une véritable démonstration de force politique qui assène un coup KO, comme on dit, à l’opposition dont les membres peinent à trouver les parrainages requis pour se présenter au scrutin du 24 février 2019.

À ce spectacle impressionnant, il faut ajouter la présence remarquée et remarquable des chefs d’État de la république islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Aziz, de la république de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, de la Gambie, Adama Barrow et du Libéria George Weah. Et de nombreuses autres personnalités comme le vice-président du parti communiste chinois, de l’Akape de Turquie, la présidente de l’Internationale libérale etc.

La cérémonie d’investiture s’est muée en fête, en célébration d’un candidat hors norme dont le bilan est tout simplement prodigieux, décliné en autoroutes et pistes rurales construites, en hôpitaux, centres de santé, écoles et pavillons universitaires, ponts et ville nouvelle comme Diamniadio qui a accueilli l’événement.

La mobilisation de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar et de multiples autres formations, mouvements de soutien, montre à suffisance que le candidat Macky Sall ne boxe pas dans la même catégorie que ses adversaires déclarés.

La fête a été belle et les discours pertinents. Le président Mohamed Ould Aziz a tenu des propos amicaux et fraternels qui démontrent qu’entre Dakar et Nouakchott des relations cordiales et sincères se sont développées sous le magistère des deux chefs d’État qui dirigent les deux pays.

Le président Aziz a salué le leadership de Macky Sall et rendu hommage à la démocratie sénégalaise en déclarant que « la culture démocratique est bien enracinée au Sénégal. ». Il a souhaité plein succès au président Macky Sall et à sa coalition BBY.

Cette intervention est digne d’éloge parce qu’elle met en exergue les liens fraternels qui unissent les deux peuple sénégalais et mauritanien. Et cela est très importants au moment où les deux pays vont signer un accord majeur pour le partage d’un immense gisement de gaz découvert dans les eaux territoriales, à la frontière des deux pays.

Dans son allocution, du reste, le président Macky Sall en a parlé et a révélé que le pont sur le fleuve Sénégal, sera construit à Rosso. On le voit, comme l’a affirmé le chef de l’État mauritanien : « les relations entre les deux pays sont excellentes ».

C’est un moment fort politique de cette rencontre mémorable où les paroles du président Alassane Ouattara ont frappé les esprits : « comme vous le savez, je suis sénégalais moi-même » a t-il déclaré d’emblée et, il a raison car il a vécu longtemps dans le « pays de la Teranga ». Il a ajouté : « les élections ont toujours été démocratiques au Sénégal » et a souhaité qu’elles soient apaisées.

Il a exprimé son admiration envers la sagesse des sénégalais et a tenu à apporter un soutien franc et massif à son camarade de l’Internationale libérale : « nous souhaitons vivement un second mandat pour le président Macky Sall », « un homme d’État » pour qui il a de « l’admiration et de l’estime ».

Adoubé par ses pairs, le candidat Macky Sall était comblé, au moment de prendre la parole pour accepter l’investiture de ses camarades de BBY. Il les a remerciés pour avoir bien voulu faire le déplacement, malgré leurs lourdes charges, et a apprécié très positivement leur geste qui témoigne de leur affection à son endroit et de leur amitié envers le peuple sénégalais.

Macky Sall n’a pas eu tort de qualifier d’« historique » le moment et ses propres propos y contribuent, notamment lorsqu’il a rendu hommage à ses trois prédécesseurs que sont Léopold Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Il a cité les trois noms pour aussi marquer la continuité de l’État.

Il a annoncé que le pont sur la Gambie, le pont de Farafégné sera inauguré le 21 janvier 2019. Cette réalisation marquera pour toujours la présidence Macky Sall, et, il en sera de même avec l’autoroute Ila Touba, longue de plus de 100 kilomètres. Dans les deux cas, il s’agit de réalisations extraordinaires que beaucoup de sénégalais souhaitaient mais pensaient impossible à faire.

L’ingénieur Macky Sall l’a fait et va donc inaugurer ce pont qui est effectivement un trait d’union de la Sénégambie. Il va aussi booster l’intégration économique sous-régionale, avec un transport beaucoup plus rapide des hommes et des marchandises entre le Sénégal et la Gambie, mais aussi la Guinée-Bissau, et la Guinée-Conakry.

Égrenant le chapelet des réalisations exceptionnelles de son septennat, Macky Sall a révélé que plus de 500 000 emplois durables ont été crées. Il a mis en évidence les secteurs de la santé et a insisté sur la notion d’« équité territoriale » qui lui est chère, lui qui est originaire de Fatick, localité de l’intérieur du pays.

Il a loué l’esprit de dépassement de ses camarades de BBY qui ont démontré que « la patrie prime sur les partis ». Il a affirmé que « l’ère des échappées solitaires est révolue ». L’esprit du temps est au rassemblement et à l’action.

Pour les priorités du second mandat, Macky Sall va investir dans la jeunesse c’est à dire dans l’avenir, dans l’économie sociale et solidaire avec la délégation à l’entreprenariat rapide qui va libérer les talents. Mais aussi dans l’économie du futur, le numérique, l’économie de l’innovation.

Et pour sanctuariser l’alimentation des générations futures, des efforts soutenus seront faits dans le domaine de la transition agro-écologique. Il urge de freiner les ravages de la déforestation.

Macky Sall a aussi pour objectif d’industrialiser le Sénégal, notamment avec les ressources pétrolières qui vont être exploitées. Le plan Sénégal émergent (PSE) fait une large place à l’industrialisation impérative pour tout pays qui cherche à s’émanciper économiquement.

Enfin il s’attaquera aux bidonvilles, aux déchets et fera la promotion des industries culturelles. Le tout, avec une volonté ferme de réaliser l’accès universel à l’eau potable, à l’électricité, aux services sociaux de base, à la mobilité et à la pratique sportive et culturelle.

Macky Sall a conclu que le Sénégal était pour lui « une passion ». : « le seul bien éternel que nous avons ». Une déclaration d’amour sincère qui ponctue une journée qui fera date dans la longue histoire politique d’un pays qui pratique la démocratie moderne depuis 170 ans, au moins, avec l’élection du premier député sénégalais Durand Valentin au Palais Bourbon.