La justice mauritanienne a eu la main lourde : sur 23 personnes arrêtées lors des manifestations du 29 juin qui ont opposé militants anti-esclavagiste et policiers 20 condamnations fermes ont été prononcées.
Huit ont écopé de 8 ans de prison ferme, deux de 5 ans d’incarcération et dix de 3 ans.
Ecoeurés par les violations de procédure durant le procès les avocats de la défense avaient fini par boycotter et n’ont donc pas assistés à la fin de celui-ci.
Ces lourdes peines prouvent que le pouvoir autoritaire de Nouakchott cherche à intimider les militants de la cause anti-esclavagiste qui continuent, par leurs manifestations à ternir l’image du régime.
La vérité est que ce régime répressif fait dans le dilatoire sur la question sensible de l’esclavage qui reste un boulet pour lui.
Cet avatar d’une autre époque est une tâche sombre sur un pays en mal de démocratie. La justice est instrumentalisée et son action en est ainsi négativement teintée et décrédibilisée.
Les avocats de la défense devraient tout de même faire appel. Ils ont quinze jours pour agir.