Le Maroc met la pression sur Alger en demandant une réponse formelle de la part des gouverneurs d’Alger à la demande de dialogue entre les deux pays. Plombées depuis plus de 40 ans, les relations entre les deux pays se sont compliquées davantage avec la fermeture des frontières entre les deux pays.
Une relance marocaine
Le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita veut une réponse officielle de la part d’Alger sur la proposition du Roi Mohammed VI adressée le 6 novembre dernier à Alger pour dépasser les différends entre les deux pays.
S’entretenant à ce sujet lundi avec l’ambassadeur d’Algérie à Rabat, le ministre a souligné le retard dans la réponse algérienne. « Après plusieurs démarches, formelles et informelles, entreprises vainement, dix jours durant, afin d’établir un contact avec les autorités algériennes à un niveau ministériel » lit-on sur un communiqué du ministère.
Au cours de cette entrevue, le chef de la diplomatie marocaine a « réitéré le souhait du royaume de connaitre la réaction officielle des autorités algériennes à l’initiative d’établissement d’un mécanisme politique de dialogue et de concertation avec l’Algérie », selon le même communiqué.
Une réponse indirecte
Au lieu de formuler une réponse directe à la demande marocaine, Alger a préféré procéder autrement. En effet, le ministère algérien des affaires étrangères a demandé une réunion rapide du Conseil des ministres des Affaires étrangères des cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en vue de relancer l’organisation, paralysée par les différends entre les deux pays.
De son coté, Rabat a dit avoir pris note de cette demande en affirmant qu’elle n’avait aucune objection pour prendre part à cette rencontre qui pourrait se dérouler à Nouakchott en Mauritanie. Toutefois, la diplomatie marocaine rappelle que cette proposition algérienne, sans rapport avec l’offre d’origine purement bilatérale, s’inscrit « dans le cadre de la relance de la construction régionale ».