Un des deux finalistes de la présidentielle à Madagascar, Marc Ravalomanana, a annoncé le retrait des plaintes contre la commission électorale qu’il avait déposées auprès de la justice. Une décision prise selon lui dans un souci d’« apaisement ».
L’ancien président (2002-2009) Marc Ravalomanana approuve les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle sortis par la Céni.
« L’équipe juridique du TIM (parti de Marc Ravalomanana), après examen des procès-verbaux, a constaté des irrégularités et déposé 208 requêtes devant la HCC », la Haute Cour constitutionnelle, a déclaré Hasina Andrianadisaona, avocat représentant Marc Ravalomanana auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
« Mais pour l’apaisement et la souveraineté de Madagascar, le TIM et le candidat Marc Ravalomanana ont décidé de retirer toutes les requêtes », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Antananarivo.
La veille, l’équipe du candidat avait annoncé avoir déposé plus d’une cinquantaine de requêtes devant la HCC pour “corriger certaines irrégularités” dans les résultats de la présidentielle publiés samedi par la Céni.
Selon ces résultats, l’ancien président Andry Rajoelina arrive en tête avec 39,19% des suffrages, devant son prédécesseur Marc Ravalomanana (35,29%).
Un second tour devra départager les deux hommes le 19 décembre, dans la mesure où aucun des 36 candidats n’a obtenu la majorité.
Lundi, Andry Rajoelina avait dénoncé des “manipulations” dans les résultats, estimant que le logiciel de traitement de la Céni était “truqué”.
Andry Rajoelina a saisi la HCC, mais a d’ores et déjà annoncé qu’il respecterait sa décision. Après examen des requêtes, la HCC doit publier d’ici le 28 novembre les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle du 7 novembre. Madagascar, grande île pauvre de l’océan Indien, est coutumière des crises politiques depuis son indépendance de la France en 1960.