Vous êtes africains et vous voulez poursuivre vos études en France ? Vous allez devoir payer beaucoup plus cher dès la rentrée prochaine. En effet, l’action « anti-étrangers » du gouvernement français s’étend pour toucher les étudiants en quête d’apprentissage dans les universités et écoles de l’hexagone.
L’Europe aux européens !
À partir de la rentrée 2019, les étudiants africains, désirant poursuivre leurs études en France, vont devoir s’acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, a annoncé le premier ministre français, Edouard Philippe. Actuellement, ces étudiants paient les mêmes droits que les étudiants français, soit 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat.
Selon les responsables français, cette hausse permettra notamment d’augmenter le nombre de bourses ou d’exonérations de droits d’inscriptions. Cette mesure a été fortement contestée par les syndicats étudiants. En effet, la nouvelle hausse des frais risque de priver plusieurs milliers d’étudiants africains de poursuivre leur formation dans ce pays contrairement aux étudiants européens et qui ne subiront aucune augmentation dans les prochaines années.
« Bienvenue en France »
Cette nouvelle stratégie française a été présentée par les responsables français comme une procédure visant à mieux accompagner l’arrivée des étudiants étrangers en France. Baptisée « Bienvenue en France » elle vise, selon le premier ministre français, une amélioration de la politique des visas avec des formalités simplifiées et accessibles en ligne ainsi qu’un renforcement du nombre des étudiants ayant accès aux cours de langue étrangères.
Des arguments loin de satisfaire les étudiants étrangers qui craignent de ne plus pouvoir assurer les frais de la formation. D’autres craignent de nouvelles hausses dans les prochaines années notamment après les déclarations du premier ministre affirmant que « nous resterons très en-dessous des 8.000 à 13.000 euros de nos voisins néerlandais et des dizaines de milliers de livres en Grande-Bretagne, et de la plupart des pays européens, sans évoquer bien sûr la situation sur la continent nord-américain ».