Le patron de l’union pour la démocratie et le progrès social(UPDS) Etienne Tshisekedi a limogé le numéro deux du parti, Bruno Mavungu. Ce dernier est accusé d’être trop complaisant avec le régime de Joseph Kabila.
En vérité Mavungu paie pour avoir été incapable de gérer efficacement le parti en l’absence de Tshisekedi. Ses positions conciliantes avaient déconcerté beaucoup de militants qui refusent tout dialogue avec le pouvoir en place si le principe du respect du calendrier électoral était mis en cause. Et la démarche de Kabila prouve, chaque jour, que telle est son intention.
Les quatorze candidats à l’élection présidentielle gabonaise du 27 août se lancent ce samedi (13 août) dans une campagne officielle de moins de deux semaines pour dialoguer avec leurs concitoyens.
Tshisekedi plus déterminé que jamais à en découdre ne peut pas s’encombrer d’un second peu combatif. Mais Mavungu est aussi victime des batailles de positionnement au sein de l’UPDS car, avec le retour du « patron » les cartes sont redistribuées et ce d’autant que Tshisekedi est maintenant à la tête du « rassemblement de l’opposition », une nouvelle structure qui regroupe des ténors comme Moise Katumbi.
C’est Jean-Marc Kabunda qui devrait remplacer Mavungu au poste de secrétaire général. Il occupait jusqu’à maintenant le poste de président fédéral dans la province de Lualaba dans l’ex-Katanga.