Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a donné le coup d’envoi officiel de la toute première édition de l’Africa Investment Forum (AIF), jeudi 8 novembre 2018 à Johannesburg, en soulignant que l’Afrique est non seulement en croissance mais aussi dans une pleine dynamique, devenue une destination de choix pour les investissements.
Frontière mondiale pour les investissements
Qualifiant l’Afrique de « nouvelle frontière mondiale pour les investissements », Cyril Ramaphosa a déclaré : « Que des accords soient conclus ! Puissions-nous tous prendre part aux transactions qui vont se faire ici ». Cette grande messe de l’investissement a connu une participation distinguée de plusieurs chefs d’État dont, le sénégalais Macky Sall, le guinéen Alpha Condé et le Ghanéen Nana Dankwa Akufo-Addo. Le Premier ministre camerounais Philémon Yang, ainsi que des ministres représentant le Royaume du Maroc, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie, le Niger et le Gabon y ont également pris part ont affirmé les organisateurs.
Les énergies, un secteur prometteur
Le secteur de l’énergie recèle à lui seul des possibilités d’investissement de l’ordre de 30 milliards de dollars par an, en exploitant les vastes ressources de l’Afrique en gaz dans les énergies solaire, hydroélectrique, éolienne et géothermique, ont affirmé les participants à ce forum. « Les perspectives d’investissement abondent pour faire de l’Afrique la première région au monde en matière d’énergies renouvelables » ont-ils assuré. La Banque africaine de développement pilote le déploiement du programme « Desert to Power », afin de développer 10 000 MW d’énergie solaire dans toute la région du Sahel. Laquelle deviendra ainsi la plus grande zone d’énergie solaire de la planète.
Des projets en milliards de dollars.
Durant trois journées d’échanges, les participants à l’Africa Investment Forum, ont discuté de quelque 306 projets d’une valeur totale de 208,8 milliards de dollars. Plus en détails, 60 projets et transactions d’une valeur de 40,4 milliards de dollars sont au cœur des rencontres entre investisseurs et promoteurs, afin d’accélérer la conclusion de transactions et d’éliminer, le cas échéant, les contraintes politiques et réglementaires qui pourraient les freiner. Quelque 28 milliards de dollars de projets supplémentaires sont également mis en lumière à travers des « galeries d’exposition », en attendant d’exposer lors d’échanges sur les investissements.