Le silence sur l’état de santé du président gabonais Ali Bongo Ondimba, 59 ans, alimente l’inquiétude et les rumeurs. Le président gabonais est hospitalisé depuis deux semaines à Riyad après un malaise, selon la présidence à Libreville.
Le 28 octobre, quatre jours après son hospitalisation en Arabie Saoudite, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, affirmait que le chef de l’État avait eu « un malaise dû à une fatigue sévère » en raison d’une très forte activité ces derniers mois. Depuis, aucune information n’a été communiqué par les autorités, alimentant l’inquiétude au Gabon.
Selon l’AFP, l’hôpital du roi Fayçal à Riyad où avait été admis Ali Bongo le 24 octobre, s’est refusé à tout commentaire.
Les Gabonais ont en mémoire le black-out autour de la maladie du père d’Ali, le président Omar Bongo auquel il a succédé et qui, en 2009, gravement malade, avait été transféré à Barcelone. Sa mort, annoncée publiquement le 8 juin 2009, avait été révélée la veille par un hebdomadaire français, mais démentie par le Premier ministre d’alors, Jean Eyeghe Ndong.
Ali Bongo est toujours officiellement attendu à Paris le 11 novembre à l’occasion du centenaire de la fin de la première guerre mondiale, selon une source diplomatique française. Une possible vacance du pouvoir du président de la République doit être constatée par la Cour constitutionnelle, saisie par le gouvernement ou des bureaux du Parlement (Sénat et Assemblée nationale), selon la constitution gabonaise.
Le président du Sénat assure alors l’intérim jusqu’à l’organisation d’une élection présidentielle dans un délai maximum de 45 jours.