Les Américains ont rendez-vous aux urnes mardi pour les élections de mi-mandat. Depuis deux mois le président Trump fait le tour du pays pour soutenir des candidats républicains. Cette démarche, de par son ampleur, est sans précédent.
Comme l’est aussi l’engagement résolu de l’ex-président Barack Obama à combattre son successeur, en se lançant dans la campagne pour soutenir des candidats démocrates et critiquer, au passage, les affirmations très controversées de Trump. C’est comme si la bataille politique, entre ces deux-là se poursuit et ne devrait jamais s’arrêter.
D’abord parce que Trump, non seulement critique son prédécesseur, à tout bout de champ, mais fait tout ce qu’il peut pour « détricoter » son héritage politique. Toutefois, jusqu’ici, il a échoué à faire abroger « OBAMACARE », l’une des réalisations emblématiques qui a permis à des dizaines de citoyens d’acquérir une assurance maladie.
La confrontation Trump/Obama semble dépasser les limites de la seule politique. Elle a une dimension d’inimitié personnelle et c’est pour quoi, elle ne va pas s’arrêter mardi. Quels que soient les résultats du scrutin des « MIDTERMS ».
Si, comme l’annoncent beaucoup de sondages, les démocrates gagnent la majorité à la chambre des représentants ; alors les assauts contre le locataire de la Maison Blanche, pendant les deux prochaines années, seront violents et permanents. Et il va contre-attaquer, évidemment et cela va polluer l’ambiance politique à Washington jusqu’en 2020.
En vérité, tant que Trump sera président, controverses et violences verbales vont perdurer car l’homme en a fait son « carburant politique ». Il a gagné ainsi et semble vouloir continuer à « exister » politiquement de la même manière.
Sa frénésie actuelle est signe d’une inquiétude car son pouvoir est menacé si jamais les républicains sont battus à la chambre des représentants et, si par extraordinaire, les lignes bougent au sénat.
Pour le moment, les sondages sont très serrés « TOO CLOSE TO CALL » (dit-on en anglais) et cela rend nerveux Trump qui a sorti ses rhétoriques racistes et anti-immigrés pour remobiliser sa base.
Mais, il est en difficulté car, lors de sa visite à Pittsburg, suite au massacre survenu à la synagogue de cette ville de Pennsylvanie, il a été accueilli par des manifestants qui lui demandaient de condamner les « blancs suprémacistes », dont l’un est responsable de ce carnage.
Trump ne l’a pas fait et n’a jamais condamné ouvertement ces Blancs racistes, antisémites, homophobes qui le soutiennent très majoritairement.
Si Trump perd les MIDTERMS, il pourrait être durablement affaibli, sans pour autant que cela ne ruine ses chances en 2020. Parce que les Démocrates n’ont pas encore un leader rassembleur, sur le plan national.
C’est pour quoi Obama mouille le maillot et ne boude pas son plaisir à décocher des flèches verbales à son successeur.