Le leader historique de l’opposition congolaise s’est adressé à des dizaines de milliers de ses concitoyens, militants des différents partis membres du « rassemblement de l’opposition » comme prévu hier au stade des Martyrs de Kinshasa.
Il s’est agi d’une véritable démonstration de force politique adressée au pouvoir en place et à la communauté internationale.
Etienne Tshisekedi a réussi son retour sur la scène nationale après cinq ans de silence dont deux d’exil volontaire.
Malgré le poids de l’âge et de la maladie ,la verve oratoire était au rendez-vous et des mots très durs ont été prononcés à l’endroit du « facilitateur » de l’union africaine, Edem Kodjo traité de « grand kabiliste » et de « traître ».
Il a aussi été très ferme à l’endroit du président Joseph Kabila « qui doit faire ses bagages le 20 décembre à la fin de son deuxième et dernier mandat. Il a mis en garde la commission électorale qui « doit convoquer le corps électoral à la fin du mois de septembre sous peine de haute trahison ».
Le préalable à tout dialogue national affirme-t-il est la libération des prisonniers politiques.
Il a enfin dénoncé les accusations portées contre Moise Katumbi, ancien gouverneur du Katanga.
La démonstration de force de l’opposition devrait dessiller les yeux des tenants du pouvoir qui concoctent des manœuvres politiciennes pour permettre à Kabila de rester au pouvoir.
S’ils persistent dans leur machination ; ils vont semer les graines d’une explosion sociale aux conséquences imprévisibles tant la détermination des opposants est grande.
Tshisekedi a tenu un discours d’une rare fermeté qui mérite d’être entendu.