Le gouvernement centrafricain procédera avant la fin de l’année au désarmement de plusieurs groupes dans l’Ouest de la Centrafrique. L’annonce de ce début de désarmement a été faite mardi au Conseil de sécurité par l’émissaire des Nations Unies pour ce pays.
Depuis l’établissement de la Minusca (force de Casques bleus) en 2014, l’ONU dit avoir « beaucoup progressé dans les efforts » pour éteindre les flammes du conflit intercommunautaire dévastateur dans lequel était engouffré la République Centrafricaine.
En matière de DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion), une demi-douzaine de groupes armés se sont engagés à participer au programme national, selon l’émissaire de l’ONU, Parfait Onanga-Anyanga. Ce programme est mis au point pour que ces groupes abandonnent leurs armes. « Le gouvernement entamera le désarmement de certains de ces groupes dans l’ouest du pays avant la fin de l’année », a précisé Parfait Onanga-Anyanga, sans les identifier.
Depuis 2013, la quasi-totalité de la Centrafrique vit sous la coupe de groupes armés qui profitent des richesses naturelles du pays (diamants, or, uranium) et sont un frein à la paix et à la réconciliation nationale.
À ce sujet, l’émissaire de l’ONU s’est félicité de la session inaugurale lundi de la Cour pénale spéciale prévue de longue date en Centrafrique. « C’est un pas important dans l’engagement du pays contre l’impunité », a-t-il estimé. Cette Cour, composée de 25 juges, 13 nationaux et 12 internationaux, doit juger les crimes internationaux commis en Centrafrique de 2003 à aujourd’hui.