Le président turc a bien déclaré, hier, aux parlementaires de son pays que « le journaliste Jamal Khashoggi a été assassiné suivant un acte prémédité ». Mais il n’a ni révélé les commanditaires, ni donné des preuves irréfutables pour étayer ses allégations.
Aucune allusion sur les « enregistrements » dont une certaine presse avait beaucoup parlé. Rien sur le corps du journaliste assassiné. Donc pas de « smoking gun », preuve irréfutable et incontestable !
La vérité est que ce qui s’est passé dans le consulat saoudien à Istanbul s’est passé…en territoire saoudien et que les personnes arrêtées vont donc être jugées en Arabie Saoudite logiquement !
Maintenant, rien n’interdit les spéculations et les supputations. Pour le moment la famille du disparu a été reçue par le roi Salman, en présence du Prince héritier Mohammed Ben Salman. Le monarque saoudien leur a présenté ses condoléances et les membres de la famille du journaliste l’en ont remercié.
Voilà pour les faits, le reste relève des divagations intellectuelles et/ou oniriques de médias frustrés qui n’arrivent pas à obtenir des informations incontestables qui leur permettraient de cibler des personnalités particulières.
Il faut s’en tenir aux faits jusqu’à ce que d’autres, crédibles parce qu’étayés, s’imposent. Pour l’heure il y a encore bien des points obscurs que la déontologie journalistique interdit de combler par des spéculations. Des investigations, oui ; des extrapolations, non !
Les commentaires sont libres cependant et c’est ce qui autorise de dire que Erdogan n’a pas créé le buzz médiatique annoncé pour ce jour. Il a parlé avec force, a fait des affirmations mais les preuves manquent pour les soutenir.
La vérité est qu’un chef d’État, qui qu’il soit, ne peut poser des actes, sans prendre en compte, d’abord et avant tout, les intérêts de son propre pays.
La Realpolitik est l’horizon indépassable des relations internationales.