La République démocratique du Congo vient d’annoncer la signature d’un « accord de développement exclusif » pour tenter de financer son projet de méga-barrage hydro-électrique Grand Inga sur le fleuve Congo. L’accord a été signé avec deux entreprises chinoise et espagnole pour un projet à 14 milliards de dollars.
L’accord a été signé entre la RDC et les groupements d’entreprises « Chine Inga 3 » et « ProInga », selon un communiqué de la présidence congolaise. Chine Inga 3 est emmené par Three Gorges Corporation (gestionnaire du gigantesque barrage des Trois-Gorges en Chine). ProInga est emmené par Cobra Instalaciones y servicios, filiale du groupe de BTP espagnol ACS, dirigé par Florentino Perez.
En vertu de cet accord, la République démocratique du Congo entérine la constitution d’un consortium unique par les deux groupements, détaille la présidence.
Les groupements s’engagent ainsi à financer des études d’exécution à l’issue desquelles le consortium unique devra soumettre à la RDC les contours définitifs du projet de la centrale.
Une capacité de 11.000 MW
Dans son communiqué mardi, la présidence confirme que la RDC « collaborera avec l’Afrique du Sud avec laquelle elle a conclu un traité ad hoc concernant le projet Grand Inga ». La RDC affirme miser aussi sur « l’appui et la participation des institutions financières de développement ». Selon l’AFP, en juillet 2016, la Banque mondiale avait suspendu « le financement de son assistance technique » au projet.
Inga 3, « qui est la première des six phases du Grand Inga », selon Kinshasa, doit théoriquement prendre le relais des barrages Inga I (1972) et Inga II (1982) installés sur les rapides du fleuve Congo, dans la province du Kongo-central (ouest).
« La construction va durer de cinq à sept ans, peut-être jusqu’à onze ans » avait déclaré le 13 juin le chargé de mission du président Joseph Kabila pour ce méga-projet, Bruno Kapandji, repris par l’AFP.
Rappelons que la RDC ne parvient pas à transformer ses richesses minérales sur place ni à éclairer la vaste majorité de ses quelque 80 millions d’habitants faute de centrales hydro-électriques.