L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé lundi la tenue d’une réunion de son comité d’urgence, le 17 octobre, sur Ebola en République démocratique du Congo. L’épidémie a fait 135 morts depuis août.
La réunion a été convoquée par le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé l’OMS dans une note relayée par les médias. « Le comité se réunira le 17 octobre à Genève pour déterminer si la flambée épidémique constitue une urgence de santé publique de portée internationale », indique l’OMS.
L’OMS avait déclaré en 2014 comme urgence de santé publique à portée internationale l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest et en 2016 pour l’épidémie de virus Zika en Amérique latine en 2016.
Cette dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais a été déclarée le 1er août 2018 à Mangina, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Depuis, l’épicentre de l’épidémie s’est déplacé à Beni, fief du groupe armé ADF (Allied Democratic Forces) qui multiplie les attaques contre des civils, compliquant la riposte sanitaire.
200 cas signalés, dont 135 morts
Selon les statistiques actualisées de l’OMS, le total des cas signalés s’élève à 211 (176 confirmés et 35 probables), dont 135 morts. Les autorités congolaises ont déclaré samedi faire face désormais à « une deuxième vague » de l’épidémie.
« Cette deuxième vague est le résultat des résistances communautaires à la riposte, des villes mortes, de l’insécurité et de la faible collaboration des tradi-praticiens dans les activités de riposte alors qu’ils sont en première ligne », a expliqué le Dr Oly Ilunga, ministre congolais de la Santé, au cours d’une conférence de presse.
Selon le ministère congolais de la Santé, un membre du personnel de la mission des Nations unies au Congo (Monusco) a pour la première fois été contaminé par Ebola.
L’épidémie d’Ebola la plus grave de l’Histoire a frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. L’OMS avait alors été vivement critiquée pour la lenteur de sa réaction.