L’opposition congolaise a appelé à des « marches de protestation » le 26 octobre en République démocratique du Congo (RDC). Un appel qui intervient à moins de deux mois des élections prévues le 23 décembre 2018.
Sept leaders de l’opposition annoncent aussi « la tenue d’un grand meeting à Lubumbashi ce samedi 13 octobre ». Dans une déclaration, l’opposition « condamne le comportement non-conciliant et pour le moins méprisant du président de la commission électorale » envers les candidats à l’élection présidentielle à l’occasion d’une réunion mercredi.
Lors de cette réunion, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, aurait refusé un débat juridique sur la fameuse « machine à voter ». « Ceux qui ne veulent pas qu’on ait une discussion technique peuvent partir », aurait déclaré M. Nangaa d’après plusieurs participants.
L’opposition demande une concertation sur « la légalité de la machine à voter et la radiation de près de 10 millions d’électeurs sans empreintes du fichier électoral ».
Le communiqué, relayée par les médias, est signé par quatre candidats à l’élection présidentielle (Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu) et trois opposants qui n’ont pas pu se présenter (Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito).
Le Conseil de sécurité des Nations unies en visite à Kinshasa dimanche dernier a « appelé par le dialogue à trouver les voies d’un consensus le plus large possible permettant de créer les conditions d’élections réellement crédibles et transparentes, se déroulant dans un climat apaisé ».
Déjà deux fois reportées, les élections présidentielle, législatives et provinciales du 23 décembre doivent organiser la succession du président Joseph Kabila après 18 ans à la tête d’un pays qui n’a jamais connu de transition pacifique.