L’Amérique veut avoir un plus grand poids en Afrique. Dépassés largement par la Chine, les Américains ne comptent pas baisser les bras. Mettant en place la United State Development Finance Corporation (USIDFC), le gouvernement américain répond aux récentes offensives chinoises en Afrique.
Un bras financier américain en Afrique
Les milliards promis par la Chine à l’Afrique ne laissent pas les États-Unis indifférents. Craignant la croissance rapide de l’influence chinoise dans le continent, le sénat américain vient d’adopter, à la majorité, un texte portant sur la création d’une méga agence dédiée à l’Afrique. Avec une capacité de mobilisation de fonds allant jusqu’à 60 milliards de dollars, la United State Development Finance Corporation (USIDFC) annonce une nouvelle guerre d’influence en Afrique entre Américains et Chinois.
En effet, la Chine qui, en l’espace de quelques années, est devenue le plus grand investisseur étranger en Afrique jouit d’une forte influence auprès de nombreux pays. La prestation de son président lors du dernier sommet Chine-Afrique avait conforté cette position. En effet, avec des investissements, des aides et des effacements de dettes pour un montant global de quelque 60 milliards de dollars, la Chine s’était de nouveau distingué comme le premier partenaire financier du continent, dépassant ainsi toutes les puissances classiques.
Fusion entre institutions.
Pour faire face à cette montée en puissance de la Chine, le gouvernement américain a pris donc la décision de mettre en place la nouvelle agence qui jouit d’une forte capacité de financement. Résultat d’une fusion entre plusieurs agences et institutions américaines telles que l’OPIC et les divisions de l’USAID, la nouvelle institution pourra, dans le cadre de ses missions, investir et prendre des participations dans des entreprises ou des projets en développement du continent.
Selon plusieurs sources, la nouvelle agence se positionne comme un instrument financier américain qui tentera de faire face à l’offensive chinoise. Souvent axée sur la dette, la diplomatie chinoise en Afrique aura donc un nouveau concurrent. Par ailleurs, plusieurs observateurs ont rappelé que ce grand intérêt pour le continent témoigne de l’importance stratégique de l’Afrique sur l’échiquier diplomatique des grandes nations. Une importance qui se développera davantage au fil des années.