L’ex-président ivoirien, Laurent Gbabgo, a demandé l’acquittement à la Cour pénale internationale (CPI). Les audiences sur cette demande d’acquittement pour crimes contre l’humanité ont débuté lundi.
Les audiences devant la CPI sur la demande d’acquittement se tiendront jusqu’à vendredi. La décision des juges pourrait prendre plusieurs mois.
Laurent Gbabgo est jugé pour des crimes contre l’humanité présumés commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait des milliers de morts en Côte d’Ivoire. Il est le premier ancien chef d’État à avoir été remis à la CPI, qui siège à La Haye.
Après plus de deux ans de procès, la défense estime que les éléments de l’accusation sont « insuffisants » pour prouver les charges « au-delà de tout doute raisonnable » et demande un non-lieu total.
Les demandes sont similaires dans le camp de la défense de Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à l’ancien président. M. Blé Goudé aurait été à la tête d’hommes ayant tué et violé des centaines de personnes dans le but de maintenir Laurent Gbagbo à la tête du pays.
Les deux hommes sont accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité : meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Tous deux ont plaidé non coupable.
Rappelons que les violences en Côte d’Ivoire ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois, entre décembre 2010 et avril 2011, durant une crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle.
L’ancien président ivoirien s’est « accroché au pouvoir par tous les moyens » et a fomenté une campagne de violences pour tenter de le conserver, a martelé l’accusation depuis le début du procès, en janvier 2016. L’accusation a fait valoir lundi devant la Cour que les juges devaient rejeter la demande de non-lieu.