La campagne pour la présidentielle prévue le 7 octobre, s’est ouverte samedi au Cameroun. Neuf candidats sont en lice y compris Paul Biya, au pouvoir depuis 36 ans. À deux semaines du scrutin, la campagne comporte déjà son lot de polémiques.
Cette élection est marquée par une forte présence politique sur les réseaux sociaux alors que les médias publics sont accusés par l’opposition d’être pro-Biya. La campagne se tient dans un contexte sécuritaire tendu, notamment dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à une crise depuis deux ans.
Les séparatistes anglophones armés ont promis que le scrutin n’aurait pas lieu. Yaoundé a assuré qu’il s’y déroulerait.
Plusieurs meetings se sont déroulés samedi à travers le pays. À Bamenda dans le nord-ouest anglophone, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji a tenu un meeting sous haute sécurité, en présence du Premier ministre, Philémon Yang, désigné chef de campagne du candidat Biya dans le Nord-Ouest.
L’opposant originaire de la zone anglophone, Joshua Osih, du Social Democratic Front (SDF), principal parti d’opposition, a entamé sa tournée dans le pays avec une caravane motorisée qui a quitté la capitale économique, Douala, en direction de Nkongsamba, à environ 150 km plus au nord.
L’autre candidat originaire de le zone anglophone, Akeré Muna a préféré lancer sa campagne au palais de congrès de Yaoundé, en présence de ses soutiens politiques.