La priorité du président malien Ibrahim Boubacar Keïta demeure la « sécurisation » du Mali. C’est ce qu’a déclaré IBK, samedi, à l’occasion du 58ème anniversaire de l’indépendance du pays, toujours confronté à la menace terroriste.
La concrétisation des accords de paix signés à Alger en 2015 avec l’ex-rébellion à dominante touareg « a longtemps souffert de l’instauration tardive de relations de confiance entre les différents protagonistes », a reconnu le président malien, dont la réélection en août, pour un deuxième mandat, reste contestée par l’opposition. Mais il estime que « la situation s’améliore, tant au nord qu’au centre du pays ». IBK a appelé néanmoins à ne pas « sous-estimer les efforts exceptionnels à encore déployer ».
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Malgré l’accord d’Alger, les violences terroristes se sont étendues du nord vers le centre et le sud du Mali et vers le Burkina Faso et le Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits ethniques.
Colonie française depuis la fin du XIXe siècle, le Mali avait accédé à l’indépendance le 20 juin 1960 au sein d’une fédération formée avec le Sénégal. Lorsque ce dernier s’en retire deux mois plus tard, le Mali proclame à son tour son indépendance le 22 septembre.
Le président français Emmanuel Macron était représenté samedi à Bamako par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.