Après l’annonce des premiers cas confirmés de peste de la saison, les autorités malgaches ont annoncé jeudi que la situation est « sous contrôle ». Le premier cas mortel a été identifié à Fiadanana (300 km au sud de la capitale Antananarivo) et le second dans le district d’Ambalavao (sud).
« Nous avons enregistré du 1er août jusqu’au 17 septembre treize cas suspects de peste, dont trois cas confirmés qui ont causé deux décès », a déclaré le ministre malgache de la Santé, Yoël Rantomalala, cité par la presse internationale. « Pour l’instant, nous contrôlons la situation, on est sur la bonne voie », a insisté le ministre.
Selon les spécialistes, la peste est endémique sur la Grande Ile de Madagascar et réapparaît presque chaque année depuis 1980 dans les zones rurales à la faveur de la saison des pluies.
200 morts en 2017
En 2017, l’épidémie s’était déclarée dès le mois d’août et s’était exceptionnellement propagée aux grandes zones urbaines, dont la capitale Antananarivo, prenant de cours les autorités. La contamination avait été finalement déclarée sous contrôle fin novembre, après avoir fait plus de 200 morts.
La bactérie de la peste, qui se développe chez les rats, est véhiculée par les puces. Chez l’homme, la forme pulmonaire de la maladie – transmissible par la toux – peut être fatale en seulement 24 à 72 heures. La forme bubonique est moins dangereuse.
« On a tiré les leçons de l’épidémie de l’an dernier », a assuré M. Rantomalala, « l’an dernier au mois de septembre, on avait déjà eu 54 cas confirmés ».
Rappelons que des élections générales sont prévues le 7 novembre et le 19 décembre à Madagascar.