La liste définitive de 21 candidats à la succession du président congolais Joseph Kabila a été publiée mercredi. La liste officialise l’exclusion de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba.
Prévues le 23 décembre prochain, les élections présidentielles en RDC entament ainsi leur dernière ligne droite. Cette liste ouvre la voie à la campagne électorale (à partir du 22 novembre) avec de persistantes contestations d’une procédure de vote -la machine à voter- et du fichier électoral par l’opposition et la société civile.
Trois émergent de la liste publiée. Il s’agit du “dauphin” choisi par le président Kabila, à savoir son ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, et ses deux principaux adversaires, le président de l’UDPS Félix Tshisekedi et l’ex-président de l’Assemblée Vital Kamerhe.
Selon les observateurs, l’enjeu est une première transition pacifique dans le plus grand pays d’Afrique sub-saharienne, où les défis politiques et logistiques pour des élections “crédibles, transparentes, apaisées” inquiètent nombre d’observateurs.
Katumbi et Bemba écartés
Allié du président Kabila passé à l’opposition fin 2015 et qui vit en exil à l’étranger depuis 2016, Moïse Katumbi affirme avoir été empêché de rentrer en RDC, où il est poursuivi par la justice, début août quand il s’est présenté à un poste-frontière avec la Zambie.
Ex-chef rebelle et vice-président, la candidature de Jean Pierre Bemba a été invalidée en raison de sa condamnation pour subornation de témoins par la Cour pénale internationale (CPI) qui l’avait acquitté de sa peine pour crimes de guerre et contre l’humanité.
Privée de deux de ses leaders, l’opposition cherche un candidat commun pour défier le “dauphin” du président Kabila, sans exclure un boycott des élections en raison de l’utilisation prévue des “machines à voter” controversées.