La justice comorienne a lancé un mandat d’arrêt international contre l’ex-vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane. Un juge d’instruction de la Cour de sûreté de l’État l’a formellement inculpé « pour des faits d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État » et délivré un mandat d’arrêt contre lui.
Le ministère des Affaires étrangères de l’archipel a informé ses missions diplomatiques et consulaires que « les passeports diplomatiques délivrés en faveur de Djaffar Ahmed Said Hassane en qualité de vice-président (…) ont été annulés », a indiqué une note ministérielle consultée et relayée par l’AFP.
Magistrat de formation, l’ancien vice-président était « tombé en disgrâce », selon les observateurs, depuis plusieurs mois pour « avoir critiqué ouvertement » la réforme constitutionnelle du président Azali, adoptée à une très large majorité par référendum le 30 juillet.
Elle autorise désormais le chef de l’État à accomplir deux mandats de cinq ans successifs, contre un auparavant, et supprime les deux postes de vice-président.
Élu en 2016, Azali Assoumani, un ancien putschiste, a annoncé son intention d’organiser un scrutin présidentiel anticipé l’an prochain, qui lui permettrait de remettre les compteurs électoraux à zéro et de régner, en cas de victoire, jusqu’en 2029.