L’ex-président angolais Jose Eduardo dos Santos va céder, samedi, définitivement la direction du parti au pouvoir à son successeur à la tête du pays Joao Lourenço. Dos Santos prend en effet sa retraite politique définitive.
Avec cette retraite, l’Angola tourne définitivement la page de Dos Santos. A la fin d’un règne absolu entamé en 1979, l’ex-président angolais, malade, avait exprimé le souhait de quitter le pouvoir en douceur, à contrepied de nombre de ses collègues africains.
Il y a un an, il n’a pas sollicité le renouvellement de son mandat de chef de l’État et transmis le témoin à son ex-ministre de la Défense, Joao Lourenço. Prudent, il avait toutefois gardé la direction du tout-puissant Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), le véritable siège du pouvoir.
« Le congrès de samedi ne changera rien de significatif sur le fond », prédit Benjamin Augé, analyste à l’Institut français des relations internationales (Ifri), cité par l’AFP. « Lourenço s’est déjà autonomisé en écartant la fille et le fils dos Santos des affaires », ajoute-t-il, « tous les secteurs du pays ont été purgés ».
Notons que l’Angola, considéré comme le deuxième producteur pétrolier d’Afrique subsaharienne ne s’est toujours pas remis de la chute en 2014 des prix du baril, notamment avec un chômage endémique, une croissance en berne et des déficits inquiétants.