Au moment où les travaux du 7e forum Chine-Afrique se poursuivent à Pékin, le Swaziland et le Front Polisario se sont retrouvés en dehors de la liste des invités. En effet, si les gouverneurs de Pékin ont exclu le Royaume du Swaziland de cette rencontre de haut niveau pour ses relations avec Taiwan, le Front polisario a été victime, quant à lui, de son manque de légitimité aux yeux du géant asiatique.
Le Polisario hors-jeu
La Chine ne reconnait pas le Front Polisario comme État et risque de ne jamais le reconnaitre vu ses excellentes relations avec le Royaume du Maroc. En effet, même si Pékin ne soutient pas totalement la position marocaine en ce qui concerne la question du Sahara, elle s’est toujours opposée ouvertement au séparatisme aussi bien sur son territoire qu’ailleurs dans le monde.
Selon plusieurs observateurs, le géant asiatique n’a pas cédé à la pression exercée par certains pays africains amis du Front. « Contrairement au sommet Union africaine-Union européenne de novembre 2017 à Abidjan, le Polisario n’assistera pas au sommet Chine-Afrique. Une mise à l’écart qui donnera du grain à moudre à certaines voix au Maroc mais dont il convient de relativiser la portée », écrivaient des sites marocains d’information à la veille du sommet.
Les dirigeants du Front Polisario ne sont toutefois pas les seuls à avoir essuyer un revers chinois. En effet, le royaume du Swaziland s’est retrouvé également exclu de ce sommet qui s’annonce riche en opportunité pour certains pays du continent. Aucune invitation chinoise n’a été adressé à ce pays qui entretien de relation diplomatique avec Taïwan, de quoi provoquer la colère de Pékin.
Des dirigeants africains manquent à l’appel
John Magufuli de Tanzanie, Joseph Kabila de RDC, Pierre Nkurunziza du Burundi, ce sont là certains présidents africains qui n’ont pas été représenté dans ce sommet ou ont préféré dépêché une délégation très réduite. Invoquant des problèmes internes à régler, ces dirigeants semblent avoir de sérieux malentendus avec Pékin. En effet, des conflits opposent ces pays à certains grandes entreprises chinoises présentes en Afrique, ont affirmé plusieurs sources.
Placé sous le thème « La Chine et l’Afrique : communauté de destin et partenariat mutuellement profitable », ce Forum a été ouvert ce lundi avec une annonce de taille du président Chinois. Promettant quelque 60 milliards de dollars de plus pour l’Afrique pour les prochaines années, le responsable avait insisté dans son discours sur le volet gagnant-gagnant dans les relations entre le géant asiatique et le continent africain.