Karim Wade a été débouté par la Cour suprême. Sa demande d’inscription sur les listes électorales qui avait été rejetée ne sera pas reconsidérée.
Condamné à 6 ans de prison et gracié après avoir purgé plus de trois ans en détention, Karim Wade ne peut être inscrit sur les listes électorales. Pour le moment il ne peut être ni électeur ni candidat à une quelconque élection car il n’est pas éligible.
Tout cela il le sait bien et a cherché à faire le buzz pour justifier un éventuel « boycott » qui n’a pas de sens. Mais qui va permettre d’empêcher qu’un autre candidat issu du PDS ne puisse se présenter.
L’acte posé par la Cour suprême qui met fin au feuilleton ne va pas arrêter les activistes du parti PDS qui vont persister dans le déni de réalité. Ils vont continuer à solliciter d’autres instances internationales tout en sachant que la cause est entendue.
Le but de telles démarches absurdes est de faire de la propagande et de gagner du temps pour éviter toute tentative de révolte des militants qui pourraient se retourner contre la position suicidaire du parti. Et proposer de nouvelles possibilités de candidatures.
« La lutte se poursuivant, il n’est pas question d’abandonner et de s’avouer vaincu ».
Cette fuite en avant rendra impossible toute candidature jusqu’au bout c’est à dire la proclamation, par la cour constitutionnelle de la liste définitive des candidats à la présidentielle du 24 février 2019.
Les menaces de troubler l’ordre public participent à cette mascarade politicienne vaine. Karim Wade qui a attaqué violemment le président de la cour suprême, avant la décision de ce jour qu’impose le respect de la loi, savait à quoi s’attendre.
Maintenant il avait promis à ses militants de venir au Sénégal pour participer aux élections et devrait joindre les actes à la parole. Depuis de longs mois, il annonce un retour toujours renvoyé. Jusqu’à quand ?
Personne n’interdit à Karim Wade de venir à Dakar. Il doit cependant apporter les 138 milliards de FCFA qu’il doit à l’État à la suite de son procès et de sa condamnation. S’il foulait le sol sénégalais, il serait immédiatement arrêté et soumis à la contrainte par corps. Il est parfaitement conscient de cela.
C’est pour quoi il s’est inventé un nouveau statut : « candidat Whatsapp ». C’est simple et facile. Malheureusement cela ne mène nulle part : les concours de bavardages et d’attaques verbales sont des actes désespérés.