Cinq ONG internationales sont convaincues qu’une amnistie des combattants de groupes armés de Centrafrique est impensable. Cette amnistie est réclamée par ces groupes armés dans le cadre d’une médiation de l’Union africaine (UA). Les ONG ont clairement clarifié leur position dans un communiqué.
Il s’agit d’un communiqué de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme (OCDH), signé également par Amnesty International, Human Rights Watch (HRW) et la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
Pour ces ONG, il est impensable que des « personnes responsables et complices des crimes les plus graves puissent s’arroger une amnistie à la table des négociations, et cette idée doit être rejetée sans condition par le gouvernement ».
Les groupes armés en Centrafrique ont récemment présenté près de cent revendications, dont l’amnistie générale, à un panel d’experts de l’UA qui organise une médiation avec le gouvernement.
L’amnistie pour déposer les armes ?
Selon la presse internationale, des émissaires de chacun de ces groupes doivent se rencontrer avec le panel lundi à Bouar (Ouest) pour une “harmonisation” de ces revendications, avant de les soumettre aux autorités en vue d’un accord.
Parmi les revendications se trouve l’amnistie générale pour les combattants de groupes armés et leurs chefs, une mesure qu’ils exigent depuis le début des violences en 2012.
Plusieurs chefs de groupes armés sont cités dans des rapports d’enquête de l’ONU, d’autres sont sous la menace d’un mandat d’arrêt et une Cour pénale spéciale (CPS) a été mise en place à Bangui, pour juger les crimes commis depuis 2003.
Pour l’heure, les autorités, appuyées par la communauté internationale, ont toujours refusé ce pré-requis à une cessation des hostilités.
La Centrafrique est ravagé par des combats incessants entre des groupes armés qui combattent pour le contrôle des territoires et leurs ressources. Impuissant, l’État n’a de contrôle que sur une très maigre partie du pays.