Bobi Wine, député ougandais de l’opposition, a été inculpé pour trahison par les autorités judiciaires ougandaises. Devenu l’un des plus virulents détracteurs du président Yoweri Museven, Bobi Wine est accusé d’avoir attenté à la sécurité du président.
Bobi Wine, devenu personnalité phare de l’opposition politique ougandaise et présenté comme une « icône anti-gouvernement », a été relâché le 23 août par le tribunal militaire de Gulu, dans le nord de l’Ouganda. Ce dernier a levé les charges de « possession illégale d’armes » qui pesaient contre lui.
Mais, le jour même, un tribunal civil a décidé de maintenir le député en détention, et ce jusqu’au 30 août, date à laquelle il comparaîtra, avec une trentaine d’autres personnes, pour trahison cette fois-ci.
Depuis qu’il a été élu député, en 2017, l’artiste de 36 ans est devenu l’un des plus virulents détracteurs du président Yoweri Museveni. Le nouveau député s’était opposé à la réforme constitutionnelle qui ouvre la possibilité au président Museveni, au pouvoir depuis 1986, de briguer un nouveau mandat.
Son arrestation remonte au 14 août. Elle a eu lieu, à Arua, dans le nord-ouest du pays, et fait suite à un incident, au cours duquel des partisans de l’opposition ont jeté des pierres sur le convoi du chef de l’État en déplacement dans la région.
Aujourd’hui, son arrestation devient une affaire internationale, à laquelle les États-Unis et l’Union européenne ont réagi. Une pétition en faveur de sa libération a été signée par de grands noms de la scène artistique mondiale. L’hashtag « #FreeBobiWine » se répand sur Twitter. À Kampala, en début de semaine, des manifestations en faveur de sa libération laissent éclater des échauffourées avec les forces de l’ordre.