La réélection de IBK validée définitivement par la cour constitutionnelle ne fait pas baisser les bras à Soumaila Cissé. Ce dernier continue de rejeter les résultats qu’ils jugent frauduleux et se déclare vainqueur de la présidentielle.
Il se dit déterminé à utiliser tous les moyens « légaux et pacifiques » pour mener le combat politique pour « restaurer la démocratie malienne ».
Demain (samedi) il organise une marche à Bamako pour mobiliser ses troupes et lancer à ses adversaires et aussi à la communauté internationale un message fort.
Ce sera un test important pour Cissé qui joue gros. En effet si les populations sortent en masses alors sa position sera renforcée et IBK va devoir trouver des voies et moyens pour engager le dialogue avec lui. Mais si la lassitude prévaut et que la mobilisation est faible ; alors le « coup d’état électoral » va passer.
L’exemple malien est révoltant car des fraudes massives ont été bel et bien constatées par la COCEM : « 400 bureaux de vote gagnés par IBK avec un score de 100% » ? Qui peut défendre cela ? Qui peut croire cela ?
Les fraudeurs ont été d’une rare stupidité qui discrédite l’ensemble du scrutin. Sans oublier que sur « la moitié des 22 675 bureaux de vote, des résultats variant entre 70, 80 et 90% en faveur de IBK sont constatés ».
Jusqu’ici personne n’a démenti la COCEM. Accepter ces résultats c’est cautionner le déni démocratique.
Les Maliens méritent beaucoup mieux et devraient exiger un processus électoral transparent et crédible, non un simulacre. Le pays est au bord du gouffre politique et social et n’a pas besoin d’une crise post-électorale supplémentaire. Mais accepter l’inacceptable n’est pas une option.