La Russie va former dans ses écoles militaires des soldats centrafricains. Un accord a été signé mardi entre les deux pays dans ce sens. Pour les autorités russes, cet accord « va contribuer à renforcer nos liens dans le domaine de la défense ».
Selon le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, cité par les agences russes après la signature d’un accord intergouvernemental avec son homologue centrafricaine Marie-Noëlle Koyara, la Centrafrique est vue « comme un partenaire prometteur sur le continent africain ». L’accord signé porte notamment sur la formation des forces armées centrafricaines.
Selon l’AFP, la Russie a envoyé en Centrafrique, depuis début 2018, cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils, et a livré des armes à l’armée nationale après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU.
Elle assure également la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra, dont le conseiller à la sécurité est un Russe.
Selon des observateurs, les « instructeurs civils » envoyés par Moscou seraient plutôt des « mercenaires du puissant groupe militaire privé russe Wagner », sans existence légale en Russie, qui s’est notamment illustré en Syrie ces dernières années.
Pour des experts, l’implication croissante de la Russie en Centrafrique s’inscrit dans une stratégie de reconquête géopolitique et économique plus large du Kremlin sur le continent africain.