Le gouvernement sénégalais a réfuté vendredi les « accusations graves et erronées » d’Amnesty International dont un rapport a récemment critiqué la situation des droits de l’homme dans ce pays africain réputé démocratique.
Le rapport d’Amnesty International « pose un problème d’objectivité » et « met l’accent plus sur des questions politiques que sur des sujets purement axés sur la situation des droits de l’homme », a affirmé le ministère sénégalais de la Justice dans un communiqué. Il a réfuté l’accusation de « procès inéquitables » pour juger des opposants dont le maire de Dakar, Khalifa Sall.
Le ministère a notamment justifié le rejet des « nombreuses demandes de libertés provisoires » pour Khalifa Sall par le fait que ce dernier « n’a pas offert en cautionnement l’intégralité des frais prévus par la loi et n’a pas non plus fourni des espèces comme l’exige la loi ».
Condamné en première instance à cinq ans de prison ferme pour des détournements de fonds publics, Khalifa Sall, un dissident de la majorité en détention provisoire depuis un an et demi, connaîtra le 30 août le verdict de son procès devant la cour d’appel de Dakar.
Dans son rapport sur les droits de l’homme au Sénégal intitulé « Des paroles non suivies d’actes », l’ONG Amnesty International cite les cas d’autres opposants sénégalais dont Karim Wade et celui de terroristes présumés.
Le ministère s’est également défendu d’interdire et de réprimer les manifestations des partis d’opposition et des défenseurs des droits de l’homme.