Le parquet général de la RDC a émis un mandat d’arrêt international contre l’opposant congolais. C’est ce qu’a annoncé jeudi le ministre congolais de la Justice au cours d’une conférence de presse de la coalition du pouvoir Front commun du Congo (FCC).
L’opposant congolais Moïse Katumbi est un “fugitif” sous le coup d’un “mandat d’arrêt international” qui n’a jamais voulu rentrer en République démocratique du Congo où la police était prête à l’arrêter, a déclaré le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, cité par la presse internationale.
Allié puis adversaire du président Joseph Kabila, Moïse Katumbi répète qu’il a été empêché de rentrer par la Zambie les 3 et 4 août pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle.
“ M. Katumbi n’a jamais dépassé la barrière zambienne pour entrer dans la zone neutre et arriver à la frontière du Congo. C’était un show qu’il avait organisé. S’il avait voulu entrer sur le territoire, on aurait donné l’autorisation, avec mission d’exécuter le mandat de prise de corps qui a été émis contre lui par le procureur général “, a détaillé le ministre de la Justice.
Selon l’AFP, tous les leaders de l’opposition ont exigé lundi soir “le retour de Moïse Katumbi” pour qu’il participe à l’élection présidentielle. Ses partisans ont saisi le Conseil d’État pour demander son retour et le dépôt de sa candidature même après la date limite du 8 août.
Ex-gouverneur du riche Katanga minier passé à l’opposition en septembre 2015, Moïse Katumbi a quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales. En son absence, il a été condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière contre laquelle il a fait appel.
Il est aussi poursuivi pour “atteinte à la sûreté de l’État” dans une affaire de recrutement présumé de mercenaires renvoyée au 10 octobre par la Cour suprême. Les autorités congolaises, qui interdisent officiellement la double nationalité, l’accusent également d’avoir obtenu la nationalité italienne.