Les exportateurs français en Afrique n’arrivent plus à tenir face à une concurrence de plus en plus forte. Perdant de plus en plus de part de marchés sur le continent, l’économie française à l’export fait son bilan.
Les produits français n’ont plus la cote en Afrique. Les chiffres officiels sur le commerce extérieur en France, rendus public mardi, ont de nouveau confirmé que les exportateurs français peinent à tenir tête à la concurrence au niveau du continent africain. Une baisse considérable, décrite comme alarmante par les économistes français, a été enregistré pour l’année 2017. Les chiffres confirment que les parts de marché à l’exportation de l’Hexagone sur le continent africain ont diminué de moitié depuis 2000, en passant de 11% à 5,5% en 2017.
Perte de vitesse de l’économie française.
S’intéressant à la question du recul des exportations françaises, les médias français ont tiré, ce mercredi, la sonnette d’alarme quant à la compétitivité des produits français. « L’Afrique est symptomatique de la perte de compétitivité de l’export français » a souligné le quotidien « Le Figaro » dans un article rappelant les détails d’une récente étude menée par l’assureur-crédit « Coface ».
La France, qui a longtemps occupé une position privilégiée sur le continent africain, notamment dans les pays francophones, ceux du Maghreb en particulier, peine de plus en plus à commercer avec le continent noir, l’Allemagne lui ayant même ravi, l’année dernière, le statut de premier fournisseur européen, fait remarqué le quotidien.
Cette tendance baissière des parts de marché à l’exportation en Afrique « est générale, y compris dans les économies dynamiques comme le Ghana et le Nigeria, et très marquée dans les pays francophones, où la France détenait 25% de parts de marché contre 12% aujourd’hui », souligne les affirmations du journal.
Pour rappel, les chiffres officiels publiés mardi par les autorités françaises, affirment que le déficit commercial français s’est creusé au premier semestre 2018, atteignant 33,47 milliards d’euros, après 29,6 milliards au semestre précédent. Ce qui fait craindre un déficit annuel moins bon que celui de 2017, quand il avait atteint 62,3 milliards. Cette détérioration provient essentiellement du solde énergétique du fait de l’accélération des importations de pétrole raffiné.