Cheikh Hadjibou Soumaré a démissionné de la présidence de la Commission de l’UEMOA.

Agé de 67 ans, l’ancien receveur-percepteur municipal de Kaolack, est un lauréat de l’Enam (École nationale d’Administration et de Magistrature).

Nommé Premier ministre du Sénégal le 19 juin 2007, à la surprise générale, Cheikh Hadjibou Soumaré rend le tablier le 30 avril 2009, « pour convenances personnelles », s’était-il contenté de dire !

En 2011, son pays l’envoie à la tête de la Commission de l’Uemoa, mais au moment où le Sénégal et le Niger se disputaient âprement le poste, Hadjibou démissionne encore de ses fonctions de président de la Commission « Pour convenances personnelles », tout comme il aura également démissionné de son poste  de représentant du Sénégal au sein des instances de pilotage de l’Organisation sous-régionale.

Annoncé en 2017, dans un Fonds d’investissement à Londres, Hadjibou nous revient dès 2018, pour, cette fois-ci, se lancer dans la course vers la présidence de la République ! La seule question que se posent tous les analystes sérieux est de savoir, si le peuple souverain du Sénégal, aura-t-il suffisamment d’audace, pour confier, une fois de plus son destin, à un homme dont « la convenance personnelle » prime sur l’intérêt national ?

Auréolé d’un baccalauréat série-D, le jeune Hadjibou Soumaré rejoint l’Université de Dakar (aujourd’hui : Cheikh Anta Diop) d’où, il décroche une maîtrise en Sciences économiques en 1979, avant de poursuivre sa formation d’inspecteur du Trésor au sein de la prestigieuse École nationale d’Administration et de Magistrature (Enam) où il sortira breveté, en 1981. Il occupe, entre autres postes, celui de receveur-percepteur municipal à Kaolack, puis celui de Ministre délégué du Budget et de l’Habitat en 2001, sous le régime du Président Abdoulaye Wade.

Apolitique et faisant souvent profil bas, Hadjibou surprend son monde en devenant, par défaut, certainement, Premier ministre du Sénégal en 2007. Moins de deux après, il abandonne le navire en démissionnant « pour convenances personnelles ».

La presse avait longuement épilogué sur son incompétence, due, peut-être, à son état de santé défectueux. En 2011, le Président Wade l’envoie à l’Uemoa, au nom du Sénégal pour présider aux destinées de la Commission de l’Institution. Le mandat fut laborieux, d’autant que le Président Wade qui l’avait choisi a perdu le pouvoir en 2012, au profit d’un autre ancien Premier ministre, M. Macky Sall.

Le Niger, qui a toujours convoité le poste, met la pression sur Hadjibou qui n’a pas pu tenir, en dépit du soutien musclé du nouveau Président, Macky Sall. Alors que son mandat était prorogé jusqu’en 2017, et que la guéguerre entre le Sénégal et le Niger faisait rage autour de ce poste stratégique, le capitaine Hadjibou abandonne encore le navire au moment où la tempête battait son plein ! Une manière d’abdiquer au nom du Sénégal, en ouvrant un boulevard pour le Niger qui revendiquait un poste qui revenait au Sénégal, selon un gentleman’s agreement qui a toujours fonctionné au sein de l’Uemoa.

Des éditorialistes de renom n’avaient pas manqué de qualifier ce geste de haute trahison. D’autres, avaient parlé d’un président de la Sous-région qui aurait exercé son influence sur ce haut fonctionnaire pour l’amener à prendre une décision nettement aux antipodes des intérêts de son pays, le Sénégal…L’histoire et les faits semblent leur donner raison.

Après avoir quitté la présidence de la Commission, le Président ivoirien Alassane Dramane Ouatara lui aurait proposé une nomination comme Conseiller spécial au Palais de Cocody.  Il s’y ajoute qu’au moment où Hadjibou Soumaré préparait sa déclaration de candidature à la présidence de la République (le 22 juillet 2018), il séjourna du 26 au 30 mai 2018 au luxueux hôtel Sofitel d’Abidjan, pour prendre conseils et s’armer de munitions sonnantes et trébuchantes dans le pays Baoulé, afin de mieux affronter, l’épreuve de collecte de signatures pour le parrainage, ainsi que la redoutable campagne électorale, au cas où il franchirait le premier handicap.

Un autre journaliste sénégalais a déclaré récemment à travers une télévision de la place, que «  M. Hadjibou Soumaré serait le candidat parrainé par le président de la Guinée S.E. Alpha Condé ».

Nous savons qu’il aurait loué ou emprunté l’agrément du parti ARD/Aar Sénégaal, du jeune maire de Sagatta-Guête Amar Gaydèl Lô, pour se donner un cadre légal d’action et d’expression.

Il est de notoriété publique, qu’avec l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz, le Sénégal fait déjà l’objet de multiples convoitises, toutes choses qui rendent la prochaine présidentielle de 2019, hautement stratégique et sérieuse. Nécessitant de la part du peuple sénégalais, de redoubler de vigilance.

Des aventuriers tapis dans l’ombre, ne manqueront pas de surgir, au dernier moment, pour sortir de leurs poches, des pseudos candidats, armés par une main étrangère pour faire main basse sur les richesses pétrolières et gazières qui profilent à l’horizon.

Dans un tel combat pour l’indépendance économique, Afriqueconfidentielle.com, s’engage à accompagner les pays du Continent, dans la phase d’identification de pareils tirailleurs des temps modernes.