Pour la célébration du cinquième anniversaire de l’accession à la souveraineté internationale de leur pays, les Sud-Soudanais ne feront pas la fête le 9 juillet prochain.
En effet le gouvernement a décidé de ne pas organiser les festivités habituelles avec une grande parade militaire comme à l’accoutumée.
Le ministre de information Michael Mackei justifie cette décision par la volonté de faire des économies : « Nous ne souhaitons pas dépenser trop d’argent. ».
Il est vrai que la situation économique du pays est catastrophique, et les ressources financières de l’Etat très limitées. Mais si les Sud-Soudanais n’ont pas le cœur à la fête c’est d’abord et avant tout parce que la violence gangrène leur pays.
Un payss gangréné par la violence
Pas plus tard que le week-end dernier, des combats sanglants ont fait plus de quarante morts et des dizaines de blessés dans la localité de Wau à six cent cinquante kilomètres de la capitale Juba.
La réconciliation nationale scellée entre le président Salva Kir et le vice-président Riek Machar n’a pas encore permis de rétablir paix, sécurité et stabilité dans l’ensemble du territoire national.
Pourtant un gouvernement d’union nationale a été formé à la suite de la prestation de serment de M. Machar en tant que vice-président, et son retour dans la capitale.
La réconciliation nationale : pas encore une évidence
C’est au niveau des forces militaires des deux camps que les choses restent complexes car la confiance fait défaut entre les uns et les autres.
Le problème concerne la mise en application des accords signés pour un véritable cessez-le-feu, le cantonnement des forces et à terme la réunification de l’armée nationale.
Le Sud-Soudan vit encore dans un contexte de guerre larvée et de marasme économique qui est loin d’être propice à des célébrations fastueuses.