Jugé par contumace, l’opposant Moïse Katumbi a été condamné à trois ans de prison ferme dans une affaire privée, l’opposant à un citoyen grec qui l’accuse de l’avoir spolié par le biais d’un faux contrat, d’un immeuble qui appartenait à sa mère. Le contentieux remonterait au début de l’an 2000.
Bien que Katumbi et son frère, cité aussi dans l’affaire, aient porté plainte en retour contre leur accusateur, Alexander Stoupis – c’est son nom – et qu’une comparution immédiate soit prévue le 12 juillet, le tribunal a tout de même condamné l’ex-gouverneur du Katanga.
Aussi ses avocats ont-ils demandé que le tribunal soit dessaisi à cause de sa partialité avérée.
Il y a en outre que le plaignant grec a déjà fait condamner un autre opposant, l’ancien bâtonnier, Jean-Claude Muyambo qui est incarcéré après avoir été reconnu coupable d’abus de confiance.
Alexander Stoupis est-il le bras armé judiciaire du pouvoir de Kinshasa pour écarter les opposants trop dangereux pour le régime ? La question se pose comme se pose celle de savoir si Moïse Katumbi, déjà inculpé pour « recrutement de mercenaires » et maintenant officiellement condamné, va rentrer ou pas en République Démocratique du Congo ?
Pour le moment tout laisse croire que son « voyage médical » déjà prolongé va encore l’être davantage , ne serait-ce que par mesure de prudence.