La capitale Bangui a été secouée ces derniers jours par des tirs à l’arme lourde qui ont semé la panique au sein des populations. Cela faisait suite à une opération de police menée contre un groupe d’autodéfense qui avait pris en otage cinq policiers et attaqué un commissariat en réaction à l’interpellation de deux de leurs membres.
La MINUSCA, la mission onusienne en RCA (République centrafricaine) est entrée en action pour porter secours aux policiers du commissariat attaqué par les insurgés.
Les combats qui ont suivi ont fait sept morts et plusieurs blessés.
Par ailleurs la situation dans le nord du pays est tout aussi explosive, même si dans ce cas précis il s’agit d’affrontements intercommunautaires impliquant des éleveurs peuls et des hommes de la Seleka, l’ex-rébellion.
Cette recrudescence de la violence n’augure rien de bon dans un pays où la paix sociale est très fragile.
Au vu des affrontements sanglants de ces jours, la décision de la France de mettre fin à l’opération Sangaris semble précipitée.
L’élection de Faustin-Archange Touadéra avait suscité l’espoir d’un retour à une stabilité durable. Les évènements qui sont en cours incitent à la perplexité.