La Fondation Mohammed VI des oulémas africains créée par décret royal en juin 2015 a été officiellement installée par le roi du Maroc à la mosquée Al Quaraouiyine de Fès.
Cent-vingt théologiens de trente-et-un pays d’Afrique sont membres de cette Fondation et vont pouvoir ainsi dialoguer pour identifier les voies et moyens les meilleurs pour promouvoir un islam de paix et de tolérance face aux dérives et à la propagande djihadiste.
Une demande de nombre de pays africains
Dans un discours prononcé pour l’occasion, Mohammed VI a affirmé que : « notre décision de mettre en place cette institution ne fait pas suite à une contingence fortuite, pas plus qu’elle ne vise à réaliser des intérêts étriqués ou éphémères mais procède plutôt d’une conception intégrée de la coopération constructive et d’une volonté de répondre concrètement aux demandes de nombre de pays africains frères en matière religieuse. »
Des islamologues réputés comme le Sénégalais Rawane Mbaye, lauréat du Prix de traduction Ibn Khaldoun-Senghor 2012 qui récompense les meilleures traductions d’ouvrages religieux de l’arabe vers le français, en font partie. Le Malien Mahmoud Abdou Zouber qui a œuvré pour la sauvegarde des manuscrits de Tombouctou, Ismael Oceni Ossa, président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon et Boubakeur Doukoure, guide spirituel du Burkina sont aussi membres de la toute nouvelle Fondation.
Le continent représenté dans son ensemble autant que les femmes
Il faut aussi mettre en exergue la place faite aux femmes qui sont au nombre de dix-sept cooptées au sein de la Fondation dont quatre du Nigéria et autant du Maroc. Le Sénégal, le Tchad, et le Ghana en comptent deux chacun et le Mali, le Niger et le Burkina une chacun.
La Fondation des oulémas africains regroupe des pays représentant toutes les zones géographiques du continent africain par-delà les barrières de langue comme le montre la présence de l’Afrique du Sud, de l’Angola ou encore du Kenya en apporte la preuve.